Les Américains avaient engagé des négociations secrètes avec le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad avant même l'élection de son successeur plus modéré Hassan Rohani, le 14 juin. Selon plusieurs médias américains, qui n'ont pas été contredits par la Maison Blanche, l'accord intervenu dimanche 24 novembre à Genève, a été précédé d'une série de contacts qui ont débuté en mars et dont les alliés des Etats-Unis n'ont pas été informés pendant des mois.

L'existence de ce canal parallèle a été révélée, à peine l'accord annoncé, par l'agence Associated Press (AP) et par le blog The Back Channel tenu sur le site Al-Monitor par la journaliste Laura Rozen.

CONTACTS SECRETS

Lors d'une conférence de presse, peu avant minuit, samedi 23 novembre à Washington, un haut responsable de l'administration Obama a confirmé l'existence de ces contacts secrets, sans toutefois donner la date à laquelle ils avaient commencé. Il a assuré que la démarche américaine n'avait en rien contourné le processus lancé par les Européens en 2003, puis élargi trois ans plus tard à la Chine et la Russie.

Les contacts secrets ont été menés par le numéro deux de la diplomatie américaine, William Burns, qui a suivi le lent déroulé du dossier nucléaire iranien pendant des années en tant que directeur politique du département d'Etat, et Jake Sullivan, ancien chargé de la planification stratégique au département d'Etat, passé au début de l'année au cabinet du vice-président, Joe Biden. Les entretiens se sont déroulés à Oman.

L'élection de Hassan Rohani a accéléré les discussions. Après sa prise de fonctions, en août, quatre réunions ont été organisées, pour la plupart à Oman, puis deux nouvelles en octobre. Les partenaires du P5 + 1 n'ont été informés de ces contacts qu'après le coup de fil entre le nouveau président iranien et Barack Obama, fin septembre, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

"LA STRATÉGIE A DONNÉ D'IMPORTANTS RÉSULTATS"

Les Israéliens n'avaient pas non plus été