3° partie : La France de 1945 à nos jours

Chapitre 1

Bilan et mémoires de la Seconde Guerre

Définir Mémoire et histoire

L’historien Pierre Nora définit la mémoire ainsi

« La mémoire est la vie, toujours portée par des groupes vivants, et à ce titre, elle est en évolution permanente, ouverte à la dialectique du souvenir et de l'amnésie, inconsciente de ses déformations successives, vulnérable à toutes les utilisations et manipulation (…),.
La mémoire ne concerne donc que les témoins, les contemporains (et leurs enfants) : elle est sujette à des choix, à des oublis volontaires ou involontaires.
L'histoire est la reconstruction toujours problématique et incomplète de ce qui n'est plus. La mémoire est un phénomène toujours actuel, un lien vécu au présent éternel ; l'histoire une représentation du passé. (…) L'histoire ne s'attache qu'aux continuités temporelles, aux évolutions »
La mémoire tire sa force des sentiments qu’elle mobilise : elle installe le souvenir dans l’affectif, voire le mythe et le sacré. Les mémoires de la guerre sont multiples, chacune d’entre elles ne montrant qu’une vision partielle. Les mémoires se construisent, évoluent et parfois entre en concurrence. La Seconde guerre mondiale qui a duré de 1939 à 1945 a touché d’une manière ambiguë la France : de 1939 à 1940, l’armée se mobilise dans le camp des Alliés mais subit rapidement une défaite cuisante face à l’armée d’Hitler. A partir de juin 1940, la France est occupée en partie par l’Allemagne et après novembre 42 en totalité. Le bilan fut lourd tant sur le plan humain, moral, économique et enfin politique et éthique puisque le gouvernement de
Vichy mené par Pétain a fait le choix de la collaboration. Le GPRF dirigé par De Gaulle entend reconstruire l’unité nationale au lendemain du conflit prend pour cela, des mesures politiques et économiques nouvelles.

Quelles sont les conséquences du conflit dans l’immédiat après-guerre ?
Comment se sont construites les mémoires