bilighuisme
Il a pour but non seulement d’informer quant à la complexité du bilinguisme, mais aussi de sensibiliser à une approche orthophonique transculturelle.
Ce livret a été réalisé dans le cadre d’un mémoire d’Orthophonie à Nantes en 2008, par Flora
Lefebvre sous la direction de Madame Chantal Clouard.
Tous nos remerciements aux personnes ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce livret. Merci à Arno Monin pour l’illustration.
1 - CONCEPTIONS THEORIQUES SUR LE BILINGUISME
Qu’est ce que le bilinguisme ?
D’un point de vue linguistique
Dans le sens commun, le bilinguisme signifie parler parfaitement deux langues.
Pourtant
le bilinguisme parfaitement équilibré n’existe pas.
Il est difficile de trouver un consensus quant à la définition puisqu’il y a autant de bilinguismes que de sujets bilingues.
On le décrit alors sur un continuum allant d’une compétence minimale à maximale
pour les deux langues, en perpétuelle construction. Tout comme le monolingue, le sujet bilingue est capable de communiquer dans chacune des langues dans toutes les circonstances en s’adaptant à tous les niveaux (extraverbal, non verbal, verbal)
D’un point de vue culturel
La langue est un fait social. C’est ce qui nous relie à l’autre.
Langue et culture sont indissociables. La langue est forgée par la culture et reste l’outil privilégié d’expression de la culture.
Apprendre une deuxième langue se caractérise donc par l’apprentissage
d’une pratique culturelle différente, une autre manière de vivre, de parler, d’entrer en relation avec autrui.
Elle participe à la construction de l’ identité d’un groupe et à plus forte raison de l’identité personnelle.
D’un point de vue psychosocial
L’apprentissage d’une langue, et notamment d’une langue étrangère est lié au contexte affectif dans lequel il se produit (attitudes d’anxiété, d’ethnocentrisme…).
La motivation pour une