Le SHISEI ou attitude posturale Le terme SHISEI (prononcé chisséï) est encore un de ces termes japonais qui ont le pouvoir de résumer en une image tout un ensemble d’idées. Qui dit Axe corporel centré dit axe spirituel centré (Je conseil vivement de lire "Zen et Arts Martiaux" de Taisen Deshimaru). Encore une fois, d’un point de vue scientifique, la droiture de la colonne vertébrale permet la détente des muscles et donc de l’esprit. En prenons bien-sûr le sens ancien d’esprit dans son étymologie latine: Spiritus, souffle. On dit bien : "cette femme a un jolie port de tête, il s’en dégage de la noblesse." Ceci est rentré dans la banalité comme beaucoup de nos vieilles citations françaises… Mais pourtant tout est là dedans. Le SHISEI n’est pas une simple posture bien calqué sur la norme. Il est le résultat de ce que j’appellerai "l’Unité Sphérique". La sphère physique équilibrée, c’est la sphère psychique qui rayonne. Trop souvent le pratiquant à une mauvaise attitude. Je ne parle pas de manque de respect mais d’une absence totale de ce que le Général de Gaulle appelé "vivre sur le fil de l’épée". Apprendre des techniques de combats sans l’attitude appropriée mène à rien. Dans le "Gorin no Sho" de Myamoto Musashi il est dit que pour comprendre l’art du sabre, il faut vivre avec l’omniprésence de la mort. Cela signifie que l’on doit s’investir totalement dans la technique à exécuter comme si sa vie en dépendait. Chaque instant est décisif du début à la fin. Par l’abandon de tout son être en une seule intention, on atteint une maitrise technique au-delà de la forme. Expression d’un état d’esprit élevé, cette concentration n’est correcte que si le positionnement est juste. Que ce soit dans le domaine sportif ou artistique, l’excellence est atteinte seulement par une poigné d’individu qui sont allés chercher le fond de leur forme d’expression. Citons l’exemple du Bobsleigh de haut niveau. Les pilotes risquent la mort au moindre faut pas et c’est pourquoi un entrainement