Bio VOLTAIRE
François Marie Arouet dit Voltaire (1694-1778) est la figure qui incarne dans sa plénitude le siècle des Lumières. Appelé également « siècle de
Voltaire », le XVIIIe siècle tient un génie capable d’être à la fois poète, philosophe, essayiste, historien et dramaturge. Élève brillant en rhétorique et en philosophie au collège de Clermont (Louis-le-Grand), il suivit également un enseignement auprès des Jansénistes, qu’il récusera, d’ailleurs, par la suite. Coup de plume piquant et animé d’une touche sans égale, quelques sceptiques dont Friedrich von Schiller (1759-1805) s’indignaient à cause de son manque de profondeur. Voltaire répondait avec toujours autant de sapience que son but était de vulgariser ses ouvrages pour les mettre à la portée de tous, et non employer un langage érudit1 au service d’une minorité. Il combattit en faveur de plusieurs causes qui font figure de leitmotiv2 dans la pléiade3 de ses œuvres. Tout d’abord, la religion ou devrait-on dire le fanatisme religieux. Cette formule célèbre « il faut écraser l’infâme » est un pamphlet4 contre l’intolérance et l’obscurantisme5 religieux. Dès lors, les Lettres philosophiques (1734),
Candide (1759), Zadig (1748), Le Fanatisme ou Mahomet le prophète (1741), le
Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (1763) font figure d’archétype6. Puis, la diffusion du savoir fut aussi son « cheval de bataille » : des œuvres telles le Dictionnaire philosophique (1764), De l’horrible danger de la lecture (1765), ou encore sa contribution à l’Encyclopédie (1751-1772) caractérisent ce combat.
Enfin, son combat contre le cartésianisme7, et la défense du newtonisme8 et son empirisme8 : pour Voltaire, l’entendement ne provenait que de la mise en
relation de nos sens, et non d’un savoir déjà en nous, que Dieu aurait donné à l’homme, dès la naissance, afin qu’il découvre la connaissance, par l’exercice permanent d’une pensée tournée vers