Biographie boris vian
Il naît le 10 mars 1920 à Ville d’Avray, dans une famille aisée et cultivée. La maison familiale est le théâtre dès les années 30 de nombreuses surprises-parties animées par les frères Boris Vian. C’est l’époque des zazous. Passionné de jazz, il débute la trompette en 1937, année de son adhésion au Hot Club de France, fondé par Hugues Panassié. En 1942, il intègre l’orchestre de Claude Abadie, clarinettiste, avec ses frères Lelio et Alain (guitariste et batteur) et donne de nombreux concerts. Il joue des œuvres américaines, ce qui est interdit durant l’occupation. Admirateurs de Louis Armstrong et de Bix Beiderbecke, ils aiment les improvisations et recréent dans leurs concerts l’esprit du jazz des années 20.
En 1946, il découvre Charlie Parker et Dizzy Gillespie grâce à Charles Delaunay, créateur de l’illustre Jazz Hot. Ce dernier est bientôt exclu du Hot Club en 1947, dont les membres, derrière Hugues Panassié, défendent majoritairement un jazz traditionnel. Cet événement, qualifié plus tard de « guerre du jazz » par Franck Thénot, coïncide avec le début de la carrière journalistique de Boris Vian qui était encore plus allergique à l’esprit conservateur de Panassié qu’il n’avait été au départ conquis par le be-bop. En tant que critique, comme en tant qu’auteur et compositeur, il s’évertua à ne jamais flatter le goût du public, à défendre avec ferveur le renouveau. C’est cette infatigable soif de liberté d’esprit qui, alliée à sa grande érudition en matière de jazz, fit de lui un chroniqueur hors pair.
1947, c’est aussi l’ouverture du Tabou, qu’il anime avec ses frères. Le club devient vite le haut-lieu du jazz à Saint-Germain des Prés. Leurs soirées alimentent la presse à sensation qui les associe à l’existentialisme et les qualifie de dégénérés. Puis en 1948, il rejoint le Club Saint-Germain où il reçoit Duke Ellington, Charlie Parker, Kenny Clarke, Miles Davis… En 1949 il devient rédacteur en chef de Jazz News. Il écrit des