Biographie de Bruegel
La renaissance flamande (XVIème siècle)
La recherche du réalisme pictural
Les maîtres flamands démontrent un grand souci de réalisme qui puise son inspiration dans l'expérience immédiate de l'homme avec son environnement (naturel ou urbain). Très significatif à cet égard est l'habitude de placer les scènes religieuses dans un contexte contemporain comme l'illustrent les nombreuses Vierge à l'enfant peintes dans le confort d'une bonne maison bourgeoise ouverte sur la ville ou sur un paysage familier.
Grâce à un sens aigu de l'observation, le peintre cherche à reproduire la réalité avec un souci maniaque du détail : texture des matériaux ou de la peau, drapé des étoffes, etc. Le réalisme s'exprime également dans la recherche des effets de profondeur ou de perspectives suggérées par les jeux d'ombre et de lumière, le carrelage des planchers ou les fenêtres ouvertes sur l'extérieur. Ce réalisme n'est cependant pas la simple reproduction objective de la réalité. Leur propos est plutôt d'inscrire l'univers symbolique issu du Moyen Âge dans l'expérience humaine.
La découverte du paysage
Autre innovation importante de l'école flamande est le remplacement des fonds d'or des tableaux (dont le coût était fort élevé) par un paysage d'arrière-plan. Désormais, les sujets à caractère religieux aussi bien que laïcs seront insérés dans le décor familier du monde qui nous entoure, prétexte à l'insertion d'une foule de détails anecdotiques. Les peintres flamands vont abondamment jouer sur les relations qui s'établissent entre l'intérieur et l'extérieur de l'œuvre aussi bien qu'avec le spectateur. Ainsi par exemple, les fenêtres ou portes ouvertes sur la ville ou sur la campagne au loin. Ils affectionnent le jeu des reflets sur miroir ou autres surfaces réfléchissantes qui permettent d'introduire des éléments extérieurs à la scène délimitée par le cadre.
Au début du XVIe siècle l'humanisme se répand en Flandre et l'art s'ouvre à l'influence de la Renaissance