I- Vie de Flaubert:
Né à Rouen, fils de chirurgien, Gustave Flaubert connaît dès l'enfance la monotonie de la vie en province et s'en inspirera lorsqu'il écrira Madame Bovary (1857) et le Dictionnaire des idées reçues (posthume, 1911). Il tente de tromper son ennui en s'adonnant très tôt à la littérature; Il commence sans enthousiasme ni assiduité de classiques études de droit à Paris mais, atteint d'une maladie nerveuse aux environs de l'année 1844, il doit les interrompre prématurément. Cette maladie, dont il devait souffrir jusqu'à la fin de son existence, lui donne l'occasion de se consacrer exclusivement à la littérature. Devenu un rentier précoce, il vit dès lors retiré à Croisset, l profite de son désœuvrement pour finir une première version de l'Éducation sentimentale. En se fondant sur cette retraite littéraire, la légende a fait de Flaubert une sorte d'ermite ou de bénédictin de la littérature, connu pour sa grande culture, son incroyable capacité de travail et ses exigences esthétiques rigoureuses. Il est vrai qu'il ne quitte plus Croisset et sa table d'écrivain que pour quelques voyages, en Orient d'abord avec son ami Maxime Du Camp, puis en Algérie et en Tunisie (1858), mais il fait aussi de longs séjours à Paris où il fréquente les milieux littéraires. Dans la carrière de Flaubert, les échecs de librairie ne manquent pas, Le scandale qu'engendre la publication de Madame Bovary constitue paradoxalement le premier succès. Salammbô (1862), son récit carthaginois, reçoit également un bon accueil de la part du public mais est systématiquement dénigré par la majorité des critiques
II- Œuvres de Flaubert:
1. Entre romantisme et réalisme:
Flaubert, même s’il rejette le titre réducteur de chef de l'école réaliste, s’est bien donné pour objet d'étude la réalité sociale et historique. Soucieux de «montrer la nature telle qu'elle est », il nourrit son œuvre d'une érudition imposante et se documente énormément comme pour Salammbô. Les romans de Flaubert