Biographie de Louis Aragon
Louis Aragon est un poète, romancier et journaliste français, né le 3 octobre 1897 à Paris. Il est le fils adultérin de Louis Andrieux, préfet de police de la ville de Paris devenu député, et de Marguerite Toucas. Le nom « Aragon » a été choisi par son père en souvenir d’un poste d’ambassadeur en Espagne, en Aragon. Déjà marié, Louis Andrieux ne peut donc légaliser sa relation avec la mère de l'enfant, Marguerite Toucas – lointaine descendante de Massillon (un grand évêque français qui a été membre de l’Académie française).
Il a un parcours scolaire particulièrement brillant, au cours duquel il montre un talent littéraire précoce en écrivant dès l’âge de 7 ans des romans et des poésies à l’âge de 11 ans. Lecteur avide, traînant une réputation de surdoué, il est bachelier en 1915, il entame des études de médecine et rencontre, en 1917, à l’hôpital du Val-de-Grâce alors qu’il est médecin auxiliaire, André Breton. Envoyé au front, Aragon décroche la croix de guerre et, pendant l'occupation de la Rhénanie, commence à écrire un roman, Anicet ou le panorama traitant d’une quête de la beauté, d'un dandysme achevé. Il est rédigé dans le sang et la boue des tranchées et sera publiée en 1920. Aragon collabore en même temps à Sic et à Nord-Sud, deux revues d'avant-garde. Démobilisé, il fonde Littérature, la première revue surréaliste, avec Breton et Soupault. Louis Aragon est donc un membre du mouvement Dada et du mouvement surréaliste. Aragon écrit Le Paysan de Paris (1926), qui propose une nouvelle vision fantastique de la ville, cet œuvre devenant un classique du surréalisme. En 1927, Aragon rejoint le Parti communiste français (PCF), croyant qu’il est possible de faire du surréalisme un mouvement révolutionnaire.
En 1928, il rencontre Elsa Triolet et estime que surréalisme et communisme ne sont pas compatibles. Une position qui aboutit à sa rupture définitive avec Breton et avec les surréalistes en 1932. En 1933, il devient journaliste à l’Humanité.