Biographie georges clémenceau
Parmi les grands hommes politiques de la IIIème République, il y a eu trois hommes qui excellèrent aussi bien à la tribune du Parlement qu’avec leur plume : Jaurès, Gambetta et Clemenceau. Ce dernier a livré plus d’un combat en un demi-siècle de carrière politique. Du « tombeur de ministères » au « Père la Victoire » en passant par le « briseur de grèves » et l’ardent journaliste défenseur de Dreyfus, l’homme s’est illustré à de nombreuses reprises.
Une force de la nature
Georges Clemenceau, né en 1841 à Mouilleron-en-Pareds en Vendée, suivit les pas de son père. Il fit des études de médecine, obtint son doctorat en 1865, et exerça pendant près de vingt ans. Il s’intéressa ensuite à la politique. A la chute du Second Empire, il proclama la République sur la place de la Bastille (en conséquence de quoi il écopa de 4 mois de prison). Il fut élu député républicain radical de la ville de Paris en 1870. Clemenceau devint la figure de proue des radicaux de l’extrême gauche et se fit remarquer par de fortes prises de position. En 1885, il s’opposa à la politique coloniale de Jules Ferry tant et si bien qu’il le contraignit à démissionner. Ayant déjà fait chuter le ministère de Léon Gambetta l’année précédente, il gagna le surnom de « tombeur de ministères ». Son tempérament fougueux lui valut également quelques ennuis. Ainsi, en 1872, il fut incarcéré 15 jours à la Conciergerie pour une affaire de duel.
Son activité journalistique
Clemenceau perdit de peu les élections de 1893 suite au scandale de Panama, dans lequel il se trouvait indirectement impliqué. Ecarté temporairement de la scène politique, il se tourna vers le journalisme. Responsable de la ligne éditoriale du journal L’Aurore, il s’illustra en 1898 en y publiant le célèbre « J’accuse » d’Émile Zola. 1902 marqua son retour en politique. Le sénateur du Var défendit avec ferveur la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Quatre ans plus