.Otto Dix.

Otto Dix est né le 2 décembre 1891, à Dresde, en Allemagne. Son père, Franz, est ouvrier, mais il reçoit une éducation artistique par sa mère, Louise. Durant sa jeunesse, il prend des cours de dessin, notamment avec Carl Senff, qui était peintre, graveur et enseignant. Grâce aux bourses, il peut entrer dans l’école des arts appliqués en 1909.

Mais en 1914, où la première guerre mondiale éclate, il s’engage volontairement dans l’armée allemande. Pendant la guerre, il reçoit une formation de mitrailleur. Pendant cette période, il tient un petit journal pour dessiner ce qu’il voit et ce qu’il ressent. On compte près de six cents dessins, tous dessinés avec les moyens du bord. Il est gravement blessé plusieurs fois.

En 1920, après la guerre, il est profondément marqué par l’horreur de la guerre. Il dénonce la barbarie de la première guerre mondiale dans une série d’œuvre, dont « les joueurs de skat » et « Pragerstrasse » en font partie. Cette période de dénonciation durera jusqu’en 1924. Une des citations d’Otto Dix est « La peinture n’est pas un soulagement. La raison pour laquelle je peins est le désir de créer. Je dois le faire ! J’ai vu ça, je peux encore m’en souvenir, je dois le peindre. » Cette citation montre la détermination que Dix avait pour dénoncer l’horreur de cette guerre. Il prend le désir de peindre comme une obligation, une mission, un devoir.

Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Dix, qui est à ce moment là enseignant à l’université, est renvoyé. Puis, en 1937, ses œuvres d’art sont qualifiées d’œuvres « dégénérés ». Il est alors persécuté et censuré, comme Kandinsky, qui est également un peintre. Une grande partie de ses œuvres sont donc retirées des musées. Une partie est ensuite brulée et l’autre exposée à l’exposition « Art dégénéré ». Dix est accusé par les nazis de bolchévique, qui est le parti communiste, la dictature des ouvriers.
En 1938, il est arrêté puis emprisonné par la Gestapo pour complot contre