Biographie traditionnelle/imaginaire
Fernandez Bénédicte
Aujourd'hui nous allons réfléchir à partir des trois œuvres que nous avons vues en cours : les Vies imaginaires de Marcel Schwob, publiées en 1896, L'Histoire universelle de l'infamie de Jorge-Luis Borgès, publiée en 1935, et Rêves de rêves de Antonio Tabucchi, publiés en 1992.
Les trois auteurs réinvente le genre de la biographie en croquant une vingtaine de personnages issues de différentes classes, où dans le cas de Tabucchi, ce sont les rêves fictifs de ces personnages qui forment les biographies inventées par l'auteur Italien.
On sait que Tabucchi a lu Schwob et que l'inspiration est donc présente afin de créer ce nouveau genre de littérature, il est ainsi fort probable que Borgès en ai fait de même. Ainsi leurs œuvres s'entremêlent pour affirmer ce genre en tant que fable qui peut irréaliser la vérité mais qui peut recevoir une autorité que l'on réservera aux mythes. On peut donc se demander dans quelle mesure la biographie imaginaire préente un intêret particulier par rapport à la démarche de biographie traditionnelle ?
Constitue-t-elle un souffle si nouveau ? Si oui dans quel domaine et pour qui ? Nous pourrons nous interroger sur ce point à l'aide de trois développement : premièrement nous réfléchirons sur l'Imaginaire de l'auteur, ensuite nous nous concentrerons sur les personnages biographés, puis enfin nous analyserons les effets produits par ces textes.
I – IMAGINAIRE DE L'AUTEUR
On connaît ce qu'on appelle la biographie traditionnelle pour en avoir plus ou moins tous consulté lors de recherches d'informations sur une personne précise. Comme par exemple Rimbaud ou encore François Hollande. Hors exceptions, elles sont dans la grande majorité des cas écrites à la troisième personne selon le principe de l'omniscience narrative où le narrateur omniprésent par son savoir et ses commentaires dissimule sa propre sensibilité, ses doutes et ses réactions. Non seulement