Biographie d'Alain
Enfance et adolescence
En 1881, il entre au lycée d'Alençon où il passe cinq ans.
Se destinant d'abord à l’École polytechnique, il opte finalement pour une préparation littéraire qu'il effectue comme externe au lycée Michelet. Là, il fait la rencontre décisive de Jules Lagneau, qui l’oriente vers la philosophie.
Professeur et journaliste
Après l'École normale supérieure, il est reçu à l'agrégation de philosophie puis est nommé professeur successivement aux lycées Joseph-Loth à Pontivy, Dupuy de Lôme à Lorient5, à Rouen (lycée Corneille de 1900 à 1902) et à Paris (lycée Condorcet puis au lycée Michelet)6. À partir de 1903, il publie (dans La Dépêche de Rouen et de Normandie) des chroniques hebdomadaires qu'il intitule « Propos du dimanche », puis « Propos du lundi », avant de passer à la forme du Propos quotidien. Plus de 3000 de ces « Propos » paraîtront de février 1906 à septembre 1914. Devenu professeur de khâgne au lycée Henri-IV en 1909, il exerce une influence profonde sur ses élèves (Simone Weil, Georges Canguilhem, André Maurois, Julien Gracq, etc.). Alain a également enseigné à partir de 1906 au Collège Sévigné (en), à Paris.
Première Guerre mondiale
À l'approche de la guerre, Alain milite pour le pacifisme. Lorsque celle-ci est déclarée, sans renier ses idées, et bien que non mobilisable, il s'engage, fidèle à un serment prononcé en 1888 (il avait jugé injuste d'être dispensé de service militaire, et avait juré de s'engager si une guerre survenait), et ne supportant pas l'idée de demeurer à l'arrière quand les « meilleurs » sont envoyés au massacre.
Brigadier au 3e régiment d'artillerie7, il refuse toutes les propositions de promotion à un grade supérieur. Le 23 mai 1916, il se broie le pied dans un rayon de roue de chariot lors d'un transport de munitions vers Verdun8. Après quelques semaines d'hospitalisation et de retour infructueux au front, il est affecté pour quelques mois au service de météorologie, puis il est