Biomécanique & Evolution - Architecture Mécanique
Dans la nature, les espèces végétales se sont adaptées à leur milieu de vie et à devoir cohabiter avec les autres spécimens qu'elles côtoient. Afin de s'assurer une exposition favorable aux rayons lumineux et pour ne pas entrer en perpétuelle compétition avec les autres individus en termes d'espace, les plantes ont su mettre en œuvre une stratégie d'adaptation propre à chaque espèce ou groupe de végétaux. Elles ont mis en place des structures et des mécanismes leur permettant un maintien et une organisation fonctionnelle. On peut dénombrer différentes formes d'architectures mécaniques: les architectures dites autoportantes, non-autoportantes, grimpantes ou encore lianescentes.
Ces différentes formes varient entre les plantes en fonction de certains paramètres que sont les forces exercées, les contraintes en tension et en flexion subies pas la plante, ainsi que la déformation liée à ces mêmes facteurs (tension et flexion), le module élastique (modèle de Young) en flexion, le moment d'inertie et la rigidité en flexion. Mais elles varient également en fonction du type de plante et de leur forme de croissance propre à chacune.
Il existe différentes formes de croissance chez les plantes ligneuses. On retrouve les arbres et arbustes (architecture autoportante), les plantes perchées (architecture demi-autoportante) et les lianes (architecture non-autoportante). Dans le cas des structures autoportantes, les végétaux possèdent des racines dites "de contrefort" qui servent de systèmes d'ancrage des arbres. Elles ont une fonction de "pilier". Comme pour Nephelium ramboutan par exemple. Pour ce qui est des végétaux de type liane, l'organisation structurelle réside en un axe "chercheur" ou volubile comme pour Condylacarpon guianence (Apocynacceae) que l'on trouve en Guyane. Mais on peut également trouver des axes grimpants de Strychnos (Loganiaceae) que l'on rencontre dans cette même région du monde. Ces structures