Commentaire :
Jean Racine, BERENICE, acte V, scène 7
Travail d’écriture
=> Analyse du texte :
L’auteur et l’œuvre : Bérénice est la cinquième tragédie de Racine et la deuxième dont l’argument est tiré de l’histoire romaine. Fils de l’empereur Vespasien, Titus s’est épris de la reine de Palestine, Bérénice, pendant la campagne de Judée (70 après J-C). Devenu empereur à son tour, il veut épouser la reine, mais la loi romaine s’y oppose. La tragédie est l’illustration de la phrase de l’historien latin Suétone : « invitus invitam dimitis » (« il la renvoya malgré lui, malgré elle » ). Le personnage d’Antiochus est inventé par Racine. Le dénouement (V, 7) doit apporter une issue au conflit tragique et fixer le sort des personnages.
La préface de Bérénice marque la date importante dans l’histoire du théâtre, parce qu’elle propose une définition toute nouvelle de la tragédie : il est vivement recommandé de la relier et de méditer la dernière phrase du premier paragraphe. En quoi Bérénice se révèle une issue tragique mais atypique ?
=> Recherche d’un plan :
On se demandera d’abord si la dernière scène apporte une solution au conflit tragique. Cette solution est énoncée dans les vers 16 à 26 : Bérénice accepte de sacrifier son bonheur personnel à Rome et renonce à la tentation du suicide. On cherchera les raisons d’une telle décision. Le sort des trois personnages est fixé par Bérénice aux vers 26 (Titus régnera sur l’Empire romain, Bérénice quitte Rome) et 32 ( Antiochus est invité à montrer le même esprit de sacrifice). Ce qui frappe dans ce dénouement, c’est l’absence de morts et la noblesse d’âme de Bérénice, héroïne de type plus cornélien que racinien. Le commentaire dégagera donc l’originalité du dénouement, qui propose une nouvelle conception du tragique.
=> Plan :
- Dénouement original
- Une issue tragique
- Une héroïne qui force l’admiration.
Introduction
Après Britannicus et avant Mithridate, Bérénice est l’une des trois tragédies romaines de Racine.