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Introduction
Dans Pour en finir avec Eddy Bellegueule, paru en 2014, le jeune auteur français de 22 ans Edouard Louis nous livre le témoignage percutant de son enfance et de son adolescence dans son village natal de Picardie, au nord de la France. C’est dans ce milieu fermé qu’il subit humiliations et violence de la part des gens du village et de sa propre famille, parce que dans son village, on n’aime pas les « pédés ». Voilà pourquoi, à mon avis, ce livre est une œuvre criante de vérité.
1er aspect choisi : l’univers narratif
• Personnages (les gens du village) :
Premièrement, le roman nous plonge au cœur de la misère sociale, intellectuelle et morale d’un village français. La violence, l’abandon scolaire, le chômage et l’alcool font partie de la vie de l’auteur. C’est un univers vrai, dur et oppressant puisque les personnages semblent incapables d’en sortir. Voici un exemple de la réalité fataliste qu’il décrit :
« La plupart des enfants du village, particulièrement les plus durs, sortaient du collège pour se rendre à l’usine. Ils y retrouvaient les mêmes briques rouges, les mêmes tôles d’acier, les mêmes personnes avec lesquelles ils avaient grandi. »
• Thème (l’homophobie) :
C’est aussi un univers homophobe et cruel qui ne permet pas d’être différent, sous peine d’en subir les conséquences. Eddy, le protagoniste, est attiré par les hommes, a des manières efféminées, il aime le théâtre et non le foot. Il nous raconte de manière crue et avec un grand souci du détail la violence, qu’il a subie, les injures, les insultes. On ne peut rester insensible devant une telle description d’intimidation :
« Le grand aux cheveux roux a craché Prends ça dans ta gueule. Le crachat s’est écoulé lentement sur mon visage, jaune et épais… à l’odeur forte et nauséabonde. Les rires aigus, stridents, des deux garçons Regarde il en a plein la gueule ce fils de pute. Il s’écoule de mon œil jusqu’à mes lèvres, jusqu’à