Boileau - art poétique
Boileau commence par évoquer la poésie de Malherbe qu’il considère comme une référence ; celle-ci est pour lui la poésie idéale. En effet, son éloge pour le poète s’étend sur plusieurs vers, du V1 au V12 :
V1 : L’adverbe temporel « enfin » privilégié par sa place en début de vers souligne l’espoir, l’idée de renouveau, comme l’arrivée du « Messie », le guide à suivre. L’idée du guide est en effet suggérée durant tout cet extrait sou forme de métaphore filée. Il le qualifie lui-même ainsi de façon explicite au V9 « ce guide fidèle ». Et utilise une tournure injonctive au V11 « Marchez donc sur ses pas », ordonnant pratiquement aux poètes de suivre cet exemple.
V10 : Malherbe est l’auteur modèle pour les autres, dont l’influence est encore perceptible fin XVIIe.
Le vers « Ce que l’on conçoit bien s’énonce bien» à la tournure d’un proverbe, on peut parler d’aphorisme énonçant une vérité générale. Le poète doit avoir à l’esprit des idées claires, elles même énoncées de manière limpide. Boileau montre donc son opposition à la poésie baroque et attaque les auteurs tels que Chassignet, Du Batras ou Jean de Sponde.
V5 : Boileau lui accorde sa reconnaissance, notamment au vers 5 où il utilise l’adjectif qualificatif « sage ».
V2 : L’expression : « Juste cadence » insiste sur la nécessité d’une harmonie rythmique.
Boileau définit la fonction du poète
V31-32 : Le poète doit avant tout s’intéresser à la clarté de la langue et de ses propos. Les deux derniers vers le résument bien : L’opposition entre les 2 termes mis à la rime marque l’antithèse entre la tournure superlative « divin » et l’adjectif péjoratif « méchant ». Le poète doit rester clair, ne jamais avoir des propos hermétiques au lecteur ou incompréhensibles. Le locuteur interpelle les autres poètes et les met en garde : ce qui compte avant tout c’est la compréhension du texte par le lecteur. Il appui cette idée par l’opposition des possessifs « vos vers » et «