Bonheur affaire d'état
1. L’évolution du conflit Israélo-arabe :
c) Le 19 novembre 1977, le président égyptien Anouar El-Sadate se rend à Jérusalem pour y rencontrer le Premier ministre, Menahem Begin. Cette visite est la première jamais effectuée par un dirigeant arabe en Israël depuis sa création. Sadate demande devant la Knesset la récupération du Sinaï perdu en 1967 lors de la guerre des Six Jours, dans le cadre d’une tentative de paix permanente. Cet événement est en effet un prélude aux accords de Camp David signés en septembre 1978, traité de paix israélo-égyptien. Aux yeux des pays arabes, c’est un acte de trahison de la part de l’Égypte, qui est alors la plus puissante des nations arabes et l’icône du nationalisme arabe : l’Égypte est ainsi exclue de la Ligue Arabe en 1979. Il met fin au panarabisme instauré par son prédécesseur Nasser, puisqu’en divisant la coalition des pays arabes, la vision d’un front arabe uni est détruite.
2. Les tensions se multiplient au Moyen Orient :
a) Durant le « septembre noir » de 1970, l’OLP est confrontée à l’armée jordanienne après diverses tentatives de renversement du régime, menées par Yasser Arafat. Finalement expulsée de force en 1971, l’organisation se réfugie au Liban alors même que des vagues d’affrontements opposent les Phalanges Libanaises, parti politique militant pour la souveraineté du Liban et ayant participé à l’obtention de son indépendance, aux Palestiniens représentant 75% de la population. Le 13 avril 1975, un attentat du Parti social nationaliste syrien, favorable aux palestiniens, envers le fondateur des Phalanges Pierre Gemayel échoue. Les représailles ainsi que l’entrée en jeu de l’OLP pour la cause palestinienne enflamment le pays, marquant le début de la guerre du