BOnheur selon Kant
Le bien et/ou le bonheur
Il y a cependant une autre fin que les hommes poursuivent : c’est le bien moral. Certains se battent pour la justice, se dévouent à de nobles causes, en sacrifiant éventuellement leur bonheur. L’homme se trouve donc en face de deux fins possibles pour son existence, le bien et le bonheur, qui ne coïncident pas toujours. C’est évidemment une alternative majeure : les hommes devraient se préoccuper du bien et de la justice, tous ne le font pas, mais tous poursuivent effectivement le bonheur.
Dire que le bonheur est la fin ultime des hommes ne suffit pourtant pas à le définir. Il faut encore en saisir l’essence. Nous nous heurtons ici à une objection : il semble qu'on ne puisse donner aucune définition générale de ce terme puisque telle personne pense trouver son bonheur dans l’amour, telle autre dans la gloire, etc (ce qui vous a permis de me faire des réponses “de Normands” en restant très évasifs quand vous aviez à définir le bonheur). Mais c’est confondre la diversité des moyens du bonheur avec le bonheur lui-même, qui doit bien avoir quelque chose d’identique en