BOnjour je ne comprend pas
Le projet de loi reste encore très contesté par beaucoup d’élus locaux de la majorité présidentielle. Faites-vous partie de ceux-là ?
Non, il faut aujourd’hui revenir à l’essentiel. Ce projet, c’est avant tout la création d’un réseau primaire de transports et l’émergence de pôles de développement économique. Le droit de préemption n’est qu’un outil pour parvenir à ces objectifs.
Mais les expropriations vont-elles permettre de financer la construction du réseau de transports de manière aussi substantielle que le dit Christian Blanc ?
Je ne le crois pas. C’est là une différence que j’ai avec lui. La plus-value foncière sera d’autant plus grande que le réseau de transports s’arrêtera dans des zones souvent peu denses, c’est vrai. Mais à Paris ou à La Défense, les préemptions ne pourront pas été nombreuses et leur produit sera limité.
L’Etat disposera de forts pouvoirs d’expropriation. N’est-ce pas contraire au mouvement de décentralisation ?
Le droit de préemption, dans les zones d’aménagement différé (ZAD), relèvera d’un contrat entre l’Etat et les communes. Cela suppose, à chaque fois, deux signatures. Les maires seront pleinement associés. Les ZAD vont permettre de bloquer les valeurs foncières en vue d’éventuelles futures préemptions. C’est un mécanisme dont rêvent beaucoup de maires ! Je remarque d’ailleurs que les accusations de recentralisation ne viennent souvent pas d’eux mais des conseils généraux et surtout de la région, qui, à travers le schéma de développement de la région