Boris vian l'arrache coeur
L’arrache cœur dérangea dès le départ. Son auditeur privilégié, Gallimard, refusa même sa publication. Il sorti finalement en 1953. Ce roman regroupe des différents genres habituels de Boris Vian, s’ajoutant une forme de surréalisme dû à une imagination incroyable.
Résumé
Le récit relate l’histoire d’un psychanalyste, qui ne sait qui il est ni d’où il vient, prénommé Jacquemort. Il arrive pour aider à l’accouchement de trois enfants (des jumeaux et un « isolé ») dans une famille. Le père des enfants, soumis à sa femme, est enfermé depuis deux mois car celle-ci ne supportait pas sa grossesse. Jacquemort cherche un but à son existence : Il découvre enfin qu’il est une entité vide et doit se remplir en psychanalysant les gens. Ainsi il commence par un chat (se remplissant ainsi des instincts de l’animal, et commencant à manger du poisson cru), puis tente avec la femme de chambre, qui n’a pas saisis le sens du mot, croyant à des avances. Ainsi, chaque jour il l’a « psychanalyse » à sa manière. De plus, les mœurs de ce village sont étranges : Les apprentis des artisans sont tous robotisés et à la moindre incartade, tués. La « foire aux vieux », consistant à insulter le troisième âge, le ridiculiser et le vendre. Au début, Jacquemort leur demande sans arrêt s’ils n’ont pas honte, et il se fait battre. La honte se retrouve finalement, personnalisée en La Gloïre. C’est un homme, tout vêtu de haillons, qui endosse toutes les hontes humaines. Il prône sur une barque qui parcourt une rivière où il doit repêcher avec ses dents les choses mortes ou pourries jetés par les habitants du village dans l’eau pourpre. Il reçoit en récompense de l’or. De l’or pour qu’il ait des remords à leur place. Mais il n’a pas le droit d’utiliser celle-ci pour acheter des biens. Donc il vit dans une maison en brique d’or, il n’en est pas pour le moins pauvre. La mère des enfants, quant à elle, devient de plus en plus possessive et paranoïaque à leur égard, imaginant le