Boukala Mouloud est enseignant chercheur à la Faculté d’anthropologie de l’université LUMIERE LYON 2. Il nous propose un essai sur les rapports qu’entretiennent Cinématographe et Anthropologie.Son ouvrage s’intitule : Le dispositif cinématographique, un processus pour [re] penser l’anthropologie. Il développe analyse autour de la notion de dispositif cinématographique. Il convoque la philosophie, l’anthropologie et l’étymologie dans le cadre de sa réflexion. Cela peut poser quelques problèmes quant à la réceptibilité de l’essai qui nécessite une connaissance profonde d’auteurs comme tels que FOUCAULT, le philosophe ou ANDRE LEROI-GHOURAN, ethnologue, archéologue et historien. L’ouvrage se décompose en 4 chapitres et de multiples sous parties. Dans le premier chapitre 1 intitulé observation participante et perception participative, il expose les différents liens qui existent entre l’anthropologie et le cinéma. Dans un premier temps il fait appelle aux travaux de Mauss. Cette partie s’intitule Le cas MAUSS et les infirmières, le cinéma révélé. Dans son ouvrage Les techniques du corps, MAUSS remarque qu’aux USA les Infirmières ont la même gestuelle que leurs collègues françaises. Il en déduit que l’influence des modes de marches américaines doit venir du cinéma et souligne l’hégémonie d’Hollywood. Selon lui, la gestuelle est avant tout une construction sociale et culturelle et le cinéma est un des vecteurs permettant cette construction. L’art cinématographique influence cette construction symbolique. D’après Boukala la théorie de Mauss pourrait se résumer à : « montres-moi comment tu marches je te dirai ce que tu regardes ». Selon lui, MAUSS remarque également par déduction qu’il existe une opposition entre la « pensée actrice » celle qui influence et la pensée spectatrice qui est influencée. Cela pose dès lors un problème relatif à l’uniformisation des civilisations à partir du cinéma car le cinéma façonne les esprits et met donc en place une structure,