III) Un homme incapable Une vie remplie d’échecs… L'incipit, centré sur l'enfance de Charles et son arrivée en classe, présente d'ores et déjà le futur médecin comme un personnage malheureux et ayant très peu de chance de s’intégrer à la société. Lorsqu’il s’installe à Tostes, Charles Bovary prend pour épouse, influencé par sa mère, Madame Dubuc, une femme laide et riche. Celle-ci n’est pas confiante et surveille Charles à chacune de ses consultations féminines. Mais « comme elle étendait du linge dans sa cour, elle fut prise d'un crachement de sang, et le lendemain, tandis que Charles avait le dos tourné pour fermer le rideau de la fenêtre, elle dit: « Ah! Mon Dieu! » poussa un soupir et s'évanouit. Elle était morte ». Après avoir perdu sa femme, il se remarie avec Emma Bovary mais il n’arrive pas à la charmer et s’ennuie vite de lui car la vie est fade avec lui. Pour tenter de remédier à cela et relancer leur amour, elle lui propose d’opérer gratuitement un pied de bot mais l’opération se révèle être un échec cuisant car il rate son opération. Et sa différence avec les autres… Charles est en effet un personnage qui n’attend rien de la vie et ne souhaite rien, il n’est pas curieux de découvrir les joies de vivre. « La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d'émotion, de rire ou de rêverie. Il n'avait jamais été curieux, disait-il, pendant qu'il habitait Rouen, d'aller voir au théâtre les acteurs de Paris. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour, lui expliquer un terme d'équitation qu'elle avait rencontré dans un roman. » Un homme devrait au contraire exercer quelques activité, voire les connaitre et les maitriser. Mais Charles était tout sauf ça, il étouffait Emma par sa naïveté et son manque de dynamisme, celle-ci étant nourrie par les romans romantiques, initiée par la lingère au couvent.