Bovary
« Et notez que j’exècre ce qu’on est convenu d’appeler le " réalisme ", bien qu’on me fasse un de pontifes. » Dans une correspondance à George Sand du 6 février 1876. Flaubert ne veut pas accepter son titre d’écrivain réaliste, cependant, il y a une bifurcation2 dans son écriture, d’un côté il y a ses romans qui sont épris de réalisme en se focalisant sur des situations et mœurs communes comme Madame Bovary (1857), l’Éducation sentimentale (1869) et Bouvard et Pécuchet (1881). Mais en contraste à ses œuvres, l’autre branche est romantique, avec Salammbô (1862), la Tentation de Saint Antoine (1874) et les Trois Contes (1877). C’est donc bien un mélange de romantisme et de réalisme qui tient place dans l’écriture de Flaubert.
Madame Bovary s’inspire d’un fait divers, ce récit tend beaucoup vers le réalisme d’une part, par la documentation rassemblée pour son écriture; d’autre part, par le style de Flaubert dans ses descriptions et focalisations. Mais en même temps, Flaubert introduit une héroïne romantique dans un roman réaliste et modifie l’épilogue. A l’origine, Homais1 doute de son existence " Ne suis-je qu’un personnage de roman ? Suis-je crée par quelqu’un que j’ai vu naître ? " […] " Cogito ergo sum