Bovary
« Affection dont est atteinte l'héroïne du roman de Flaubert, Emma Bovary, et qui consiste à construire sa vision du monde à partir de la lecture de romans. L'invalidité des univers romanesques à servir de modèles au monde réel entraîne une série de désillusions. Par extension, le terme désigne une pathologie de la lecture[3]. »
Selon Flaubert, le bovarysme est « la rencontre des idéaux romantiques face à la petitesse des choses de la réalité » qualifié par le même auteur du terme de « mélancolie »[4].
ÉtymologieModifier
Le terme bovarysme est un substantif forgé d’après le roman de Gustave Flaubert, Madame Bovary. Il fut introduit par Jules de Gaultier en 1892[5] dans son premier essai, Le Bovarysme, la psychologie dans l’œuvre de Flaubert.
Le terme « bovaryser » fait son entrée dans le dictionnaire Le Grand Robert 2014, où il est défini comme le fait de « rêver à un autre destin, plus satisfaisant ».
Le bovarysme, un regard réaliste sur le romantismeModifier
Dans Madame Bovary, Madame Bovary mère s'écrie contre sa bru, dans un moment de colère : « Ah ! Elle s'occupe ! À quoi donc ? À lire des romans, de mauvais livres »[8]. Dès lors, l'acte d'accusation est lancé. Le bovarysme, déjà apparu dans La Femme de trente ans de Balzac[7], apparaît alors ici clairement comme né du romantisme et de son écrasement face à une réalité très éloignée de fantasmes et d'idéaux féminins. Flaubert fait ainsi de Madame Bovary un regard sur la littérature romantique, qui s'est développée au xixe siècle.
Notes et référencesModifier
↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de « bovarysme » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles