LA SÉPARATION ET LA RELATION ÉDUCATIVE.Dans le langage courant, la séparation est définie comme une action de séparer, désunir ce qui est joint, écarter, éloigner, être placé entre, s'interposer entre.Richard Josefsberg[1] nous livre que l'étymologie latine du mot séparation propose deux hypothèses :une qui signifierait disposer, placer, préparer.L'autre désignerait le fait de produire, d'inventer, de créer, de mettre au monde.En effet, la présence du verbe « parare » dans « separare » donne la signification de préparer à l'écart ou de mettre à l'écart en vue de préparer.1. La séparation au coeur de la problématique de tous individu. Pour Marcel Rufo, « Toute notre vie, nous allons donc apprendre à naviguer entre ces deux nécessité vitales : se lier et se séparer, s'attacher et se détacher, partir et revenir, quitter et retrouver... Fusion, séparation, individualisation disent les psychanalystes, c'est une séquence qui n'en finit jamais de se répéter. Il faut se séparer pour avoir une chance de devenir propriétaire de soi, ce soi qui ne va cesser de s'affirmer, permettant de créer de nouveaux lien, de nouvelles relations sans qu'on s'y laisse emprisonner au risques de se perdre. »[2] La séparation permet à l'individu d'être autonome, de construire son identité, de grandir, et de lui donner la capacité de créer du lien avec l'autre.1.1 La relation précoce à la mère.En 1945, René Spitz a observé la réaction de bébés précocement séparés de leur mère, et décrit sou le terme d' « hospitalisme », l'ensemble des troubles physiques et mentaux dus à une carence affective dans les dix-huit premiers mois de la vie, soit que l'enfant ait été abandonné, soit qu'il est plus être placé en institution ou hospitalisé pour une longue période. Mais ces observations s'applique également aux enfants qui subissent des séparations répétées avec leur mère, ou qui reçoivent des soins insuffisant de la part de celle-ci sans que le maternage soit compenser par une autre personne.Ces