Boèce d'après gilson
Né à Rome en 470, mort en 525. Etudes à Rome et Athènes. Attaché à la personne du roi goth Théodoric, il fut accusé de conspiration, vit ses biens confisqués et fut emprisonné. Il écrivit La consolation de la philosophie au cours de sa longue détention, pour chercher dans la sagesse un remède à l'adversité. Il fut exécuté à Pavie.
Doute sur la cause de sa condamnation : il fut pris longtemps pour un martyr (culte lui fut rendu à Pavie).
Boèce « professeur de logique du Moyen Âge »
Oeuvre multiforme et qui a influencé par tous ses aspects le Moyen-Âge. Autorité la plus grande dans le domaine de la logique, où il eut une influence considérable : – commentaires + trad. de l'Isagoge de Porphyre, des Catégories d'Aristote, de De l'interprétation, des Premiers analytiques, des Seconds analytiques, des Arguments sophistiques, des Topiques d'Aristote. – Il a écrit tout un tas de traités de logique (sur syllogisme, division, topiques...) – commentaire des Topiques de Cicéron
→ Boèce = « professeur de logique du Moyen-Âge » (jusqu'à la traduction en latin et le commentaire direct de l'ensemble des écrits d'Aristote au XIIIè s.)
Jusque là, l'oeuvre logique de tout un tas d'auteurs sera principalement une série de commentaires sur les commentaires de Boèce (ex : Abelard)
Boèce s'était lui-même donné rôle d'intermédiaire entre philo grecque et monde latin : son intention initiale était de traduire tous les traités d'Aristote, tous les dialogues de Platon et de démontrer par des commentaires l'accord fondamental des deux doctrines. Il n'a pas du tout réalisé ce projet, mais l'essentiel de son message a été porté.
Une classification des sciences où la philo (voire la théologie) domine
Il a laissé : – une image allégorique de la philosophie (sculptée sur facades certaines cathédrales) – une définition de la philosophie = « amour de la Sagesse », la Sagesse n'étant pas uniquement l'habileté pratique, ou la connaissance