A). Arguments politiques et géostratégiques 1+ Les Etats européens ont promis depuis les années 60 que la Turquie rentrerait en Europe. 2- La Turquie n’est pas géographiquement en Europe. 3- Il n’y a pas eu de débat démocratique (référendum, vote à l’Assemblée nationale...) sur l’entrée de la Turquie en Europe. 4- Si la Turquie entrait dans l’UE, elle aurait plus de députés européens, par son poids démographique, que la France, et deviendrait le pays-phare de l’Europe dans les décennies proches. 5+ L’entrée de la Turquie donnera une puissance supplémentaire à l’U.E., qui formera un ensemble capable de rivaliser avec les USA ou la Chine. 6+ La Turquie montrera la voie d’un grand pays musulman laïc et son entrée en Europe empêchera "le choc des civilisations". 7+ Dire "non" à la Turquie, c’est favoriser son basculement vers l’extrémisme. 8- L’entrée de la Turquie conduira à des frontières communes avec des pays conflictuels (Irak, Iran, Asie contrale, Syrie...) et risquerait d’entraîner l’UE dans des conflits imprévus (Kurdistan, Chine). 9- L’entrée de la Turquie empêchera le bon contrôle des frontières et permettra aux mafias et aux groupes terroristes de circuler en Europe. 10- L’entrée de la Turquie ouvrira un processus sans fin, avec l’entrée du Maroc, d’Israël, de la Russie etc. et un éclatement de l’Europe (ou sa transformation en simple zone de libre-échange sans projet politique cohérent). 11+ L’Europe sans la Turquie est un ensemble "sous-dimensionné" par rapport aux puissances émergentes comme la Chine et l’Inde. 12- Avant de considérer l’entrée de la Turquie, il faudrait préalablement discuter du projet européen en lui-même : s’agit-il d’une Europe fédérale, ou d’une Europe-puissance ? 13+ A l’heure actuelle (mai-juin 2006), les forces laïques et progressistes se manifestent en Turquie. L’adhésion à l’UE constituerait un réel soutien pour ce mouvement.
B). Arguments économiques et démographiques 1+ L’Europe a besoin