Braudel - la dynamisme du capitalisme
Fernand Braudel observe différentes strates dans la vie économique et son organisation : pendant longtemps, la population européenne vit repliée sur elle même et a recourt à l’autoconsommation comme mode économique. Le peu de moyens de communication et les réseaux de transports presque inexistants favorisent cette organisation. Avec le temps, cette organisation a évolué pour donner naissance à un réseau d’échange comprenant des boutiques, marchés, colporteurs et marchands itinérants. Celui-ci est, selon Braudel, globalement présent à travers le monde, notamment en Chine, en Inde et en Islam. Les Bourses et les foires représentants un système supérieur des échanges marchands tant dans l’organisation et la sophistication ; ils sont d’ailleurs peu développés en dehors de l’Europe et donne donc une avance certaine à celle-ci.
Braudel met en opposition deux termes économiques : l’économie de marché et le capitalisme (système vivant sur le marché dont il est la partie supérieure ou la seconde forme d’échange et non lié à la production, dans le sens où il ne crée pas de mode de production qui lui serait propre. La recherche des bénéfices prend le pas sur l’organisation des marchés). Ce dernier pouvant bénéficier de l’aide de l’Etat se développe dans le monde et suppose des gains importants de capitaux, fermant ses portes aux profanes et permettant de grands profits.
L’Etat tient d’ailleurs une place importante dans le développement du capitalisme, et il faut prendre en compte les sous-ensembles de la société pour définir ce capitalisme : le politique (tendance à favoriser ou défavoriser le capitalisme, qui ne peut se développer qu’avec l’aide d’un Etat moderne), le culturel-religieux (généralement opposé aux principes du capitalisme mais qui finit par en accepter les valeurs face aux « exigences du siècle »), l’économique (dont le capitalisme n’est qu’une forme partielle) et les hiérarchies sociales, couplée aux exigences