La Mafia sicilienne

Une Mafia incontournable

C’est par stratagème et organisation que le clan sicilien se permet de dominer l’importation et la distribution des produits illicites de Montréal. En effet, tout est pris en compte afin d’optimiser le profit. Le premier choix judicieux est d’importer 90% de la cocaïne de la Colombie. Ceci permet un échange entre deux pays ayant le même fuseau horaire. De plus, il faut prendre en compte les nombreux accès à l’eau qui simplifient les exportations via les ports et les plages. Vito Rizzuto, chef du clan est astucieux et stratégique. Il découvre que le prix de vente en gros, fluctue tant que les cargaisons ne sont pas arrivées à destination. C’est à dire, qu’en Colombie, point d’origine, la cocaïne peut se vendre pour aussi peu que 2000$ le kilo. Arrivée à Mexico son prix passe à 7000$ et au Texas à 14 000$. Une fois à Montréal, le prix du kilo atteint 50 000$ du fait de la formation d’un cartel qui permet d’éliminer la concurrence. Deuxième choix astucieux est de faire des ententes. La mafia s’allié avec différentes personnes qui permettent à la réalisation de certaines tâches. En 2000, Vito Rizzuto rencontre au TOPS Resto-bar, Tony Mucci (qui avait tiré trois coups de feu sur le journaliste Jean-

Pierre Charbonneau en 1973) ainsi que Mom Boucher, le chef du groupe de motard les Hells Angels. Le groupe fixe le prix de cocaïne à 50 000$ le kilo représentant le prix le plus élevé au Canada et dans toutes les Amériques. Le chef de la mafia et celui des Hells Angels se partagent le territoire montréalais : La mafia peut donc distribuer la drogue dans le nord et le nord-est de la ville, à Saint-Leonard, Anjou, Rivière-des-Prairies, et dans la Petite-Italie. Il garde également le monopole de la distribution dans les bars les plus chics.

La mafia sicilienne a également des alliances avec de nombreux hommes politiques. Alfonso