Brics
La décision des Brics, qui consiste à mettre fin à l’usage du dollar dans leurs échanges bilatéraux, a été prise au terme du 4e sommet des dirigeants de ces cinq pays qui a été tenu, jeudi dernier, dans la capitale indienne. Bien qu’elle soit d’une importance à la fois avérée et dangereuse pour l’économie mondiale, la nouvelle est quelque peu atténuée par les observations de certains analystes qui y voient une tromperie sur la marchandise. Rachid Boudjema, analyste et enseignant d’économie à l’université d’Alger, a tenté de démystifier la décision des Brics dans cette interview accordée à El Watan.
-Les pays émergents des Brics ont décidé, lors de leur dernier sommet en Inde, d’abandonner le dollar dans leurs échanges bilatéraux et de favoriser les monnaies locales. Ils envisagent également la création d’une banque de développement concurrente à la Banque mondiale. Quelle lecture en faites-vous ?
Oui, c’est ce que soulignent les pays du Brics dans leur déclaration de New Delhi, mais dans le domaine qui nous occupe, où ceux qui promettent ne sont ni seuls sur la scène internationale ni sans adversaires capables de contrer leurs stratégies, il faut faire la différence entre les intentions et les actes. Et très souvent, entre les premiers et les seconds, il peut y avoir un immense décalage. J’en veux pour preuve deux exemples à l’appui de cette thèse. D’une part, bien avant les Brics, l’URSS avait promis au monde en général, et aux pays situés dans son orbite en particulier, d’enterrer dans un proche avenir les Etats-Unis d’Amérique, mais c’est