Britanicus analyse acte ii scène 3
C’ est la première scène dans laquelle apparaît Junie. Elle affronte Néron.
Il y a nécessité de relier l’ intrigue politique et l’ intrigue galante.
Le début du texte est assez étrange : Junie coupe la parole à Néron, à l’ empereur.
De plus, c’ est une femme et une captive.
La réplique commence sur une hémistiche.
« Il a su me toucher, »
Il a un lien avec le premier hémistiche avec le pronom « il » et « Britannicus ».
« toucher » a un sens plus fort, indique l’ idée d’ une forte impression positive ou négative.
« Seigneur, et je n’ ai point prétendu m’ en cacher. »
« seigneur » est une formule de politesse normale que l’ on retrouve beaucoup car sert à compléter un vers, on appelle cela une cheville.
Avec « prétendre » et « cacher », Junie parle d’ une forme d’ hypocrisie, en utilisant une redondance.
Normalement, c’ est l’ homme qui fait des avances. Elle n’a pas la réserve des femmes : authenticité des sentiments.
Junie montre une certaine modernité. « Cette sincérité sans doute est peu discrète ; »
Le mot « sincérité » définit sa situation, montre qu’ elle est sensible à Britannicus et qu’ elle st sincère par rapport à Néron.
Elle s’ explique, se voit de l’ extérieur. Elle revendique cette sincérité.
« Mais toujours de mon cœur ma bouche est l’ interprète. »
« toujours » montre qu’ elle est constante, fidèle à son idée.
Il y a rapprochement de « de mon cœur » et de « ma bouche » à la césure qui confirme sa sincérité.
Confirmation avec « interprète » qui doit avoir pour qualité d’ être fidèle.
« Absente de la cour, je n’ ai pas dû penser, »
Il y a opposition entre Junie et la cour.
Elle appartient à un monde extérieur et elle en apporte quelque chose de nouveau.
« cour » : notion du XVIIième siècle, la cour autour de Louis XIV (petit anachronisme).
« Seigneur, qu’ en l’ art de feindre il fallût m’ exercer. »
Cette cour semble pratiquer « l’ art de feindre »