Britannicus
Questions: Comment Racine contourne-t-il les règles classiques? En quoi cet extrait est-il un texte classique? Quelles leçon/quel enseignement/quelle morale/ quel avertissement peut-on tirer de ce texte? Quelle critique du pouvoir Racine fait-il ici? En quoi le meurtre de Britannicus par Néron est-il, comme le dit Agrippine, un “attentat”? Quelles réflexions sur les connections entre théâtre et politique ce texte met-il en évidence? Pourquoi Burrhus déclare-t-il, à la fin avoir “pleuré Britannicus, César et tout l'Etat”? Quelle est la fonction de la tirade de Burrhus?
Eléments d'introduction:
- Jean Racine (1639 - 1699 = siècle de Louis XIV; Classicisme). Education janséniste (courant chrétien qui désapprouve le théâtre), contre lesquels il se retournera plus tard. Auteur de tragédies (comme Corneille). Les thèmes raciniens sont souvent très psychologiques, il fait une fine analyse des sentiments, des passions, des folies des hommes ( cf. Bérénice = passion impossible entre la reine de Palestine et l'empereur romain; Titus; Phèdre = passion quasi-incestueuse qui s'empare de l'épouse du héros Thésée pour son beau-fils, Hippolyte; etc…). Il présente des personnages dans toute leur fragilité (là où Corneille nous peint plutôt des héros).
- Théâtre classique: règle de la bienséance (interdiction de représenter une mort violente sur la scène) ; règle de simplicité: théâtre édifiant, dont on doit tirer un enseigment moral clair et consensuel (cf. ducere et placere = plaire et instruire). Théâtre qui se penche volontiers sur la question du pouvoir.
- Extrait qui se situe vers la fin de la pièce: l'empereur Néron, demi-frère de Britannicus, ambitieux et jaloux, décide de mettre à mort son rival.
Plan détaillé:
I. Une description saisissante
1. Hypotypose (figure de style permettant de faire “vivre” une action à travers un récit).
- Présents de narration: relevez tous les présents que vous voulez.
- Utilisation du discours direct: citez