Brunelleschi dans l'histoire de l'architecture
Il n'est pas excessif de penser que Brunelleschi a été un des plus importants architectes de la Renaissance tant il est vrai qu'à bien des égards, au-delà des divers bâtiments accomplis, on a assisté avec lui à la mutation du maître d'oeuvre médiéval en l'architecte dans sa conception moderne.
L’idéal de Brunelleschi est la technique. Dès 1420, il va pouvoir mettre cette technique en oeuvre dans la construction du Dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence.
Le dôme est prévu pour être constitué de deux coques reliées l'une à l'autre par des nervures, dont certaines, visibles de l'extérieur, dynamisent les lignes de la couverture en semblant converger vers la boule d'or du sommet de la lanterne.
Du point de vue du style sa proposition peut paraître traditionnelle ; en tout cas, elle est en harmonie avec le reste d'une cathédrale commencée un siècle auparavant. En revanche, sur le plan technique, les solutions proposées constituent autant de nouveautés.
Brunelleschi, qui proposait de voûter le dôme sans employer de cintres de bois, fut nommé « capomaestro » et, de 1420 à 1436, il conduisit à bonne fin sa construction. En 1436, après un nouveau concours, la lanterne de marbre fut commandée encore à Brunelleschi.
L’apport décisif de Brunelleschi n’est pas dans ses premiers choix, mais dans la proposition de bâtir sans cintres de bois. Il doit s'assurer que la coupole s'auto-soutienne au fur et à mesure de sa construction. Il y parvient par l'usage d'une maçonnerie en anneaux appareillés de briques disposées en arêtes de poisson. La coupole est élaborée ainsi progressivement par secteurs successifs.
Si la coupole apparaît constituée d’une cage de nervures (« arcabus »), entre lesquelles sont tendus de fins voûtains à la manière gothique, sa structure