Brésil
Après la Chine, la Russie ou le Moyen-Orient, les maisons de luxe françaises entendent désormais séduire les cariocas. Le Comité Colbert, qui rassemble 75 maisons françaises, a décidé de faire du Brésil sa nouvelle frontière. Avec une croissance moyenne de 20 % par an, le pays est devenu le premier marché du luxe en Amérique latine, indique le bureau d’Ubifrance à Sao Paulo. Et la perspective de la Coupe du monde de football en 2014, puis des Jeux 0lympiques en 2016, devrait soutenir cette dynamique.
Le luxe français entend profiter de l’essor de ce marché de près de 2 milliards d’euros. « Comme dans tous les pays émergents, nous constatons une demande de plus en plus forte de la classe moyenne, dont le poids s’accroît. L’accélération est nette depuis deux ans », relève Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert. Pour certaines maisons, les achats de luxe des Brésiliens ont bondi de 25 % en moyenne depuis 2010. Pour l’instant, le poids du Brésil dans les ventes des marques françaises reste encore très modeste. Il s’établit à environ 2 % du chiffre d’affaires des maisons Colbert, soit un peu plus de 600 millions d’euros. Mais le Brésil compte de plus en plus de millionnaires. La classe très aisée regroupe plus d’un million de personnes. Signe extérieur de cette richesse : « Sao Paulo réunit la première flotte d’hélicoptères au monde, devant NewYork, souligne-t-on chez Ubifrance. Les ventes de véhicules Porsche ont augmenté de 3.500 % en dix ans dans le pays. »
Parfums, mode, champagne, gastronomie, l’appétit de ces nouveaux consommateurs porte sur tous les secteurs. Ce marché compte toutefois une particularité : les emplettes des Brésiliens sont réalisées en majorité à l’étranger. «