Bts DM culture design 2010 Blancs
Le mot ‘’blanc’’ appelle à une multitude de définitions. Le blanc est la valeur obtenue en combinant toutes les couleurs du spectre solaire. Cette « valeur » évoque une couleur relativement claire, éclatante, nette ou parfaite. On parle aussi de ‘blanc’ pour le linge et particulièrement pour les voilages et les draps. En outre, il existe une multitude d’expression en rapport avec le blanc : « de but en blanc », etre « blanc comme neige » ou encore « faire choux blanc ».
Comment le blanc peut-il être raccroché a la notion d’origine ?
Recommencement, une page blanche
‘Portrait de Madame Boyer Fonfrède et de son fils’ est une huile sur toile réalisé en 1879 par le peintre francais Francois André Vincent. Ce tableau d’inspiration néoclassique évoque le lien maternel en présentant une femme enlaçant son enfant.
La femme est vêtue d’une chemise blanche couverte d’un châle tombant sur les avant-bras. L’enfant semble porter une chemise-culotte à col. Ces deux personnages portent visiblement des vêtements en coton. En effet Mr Boyer Fonfrède était le fondateur d’une entreprise de filature et de tissage dans le sud de la France. A la fin du 18ème siècle et début du 19ème, s’inspirant directement du modèle anglais, l’industrie de la filature est en plein essor en France. Le coton, fibre jusqu’alors peu utilisée en France puisque non cultivée, va connaitre un grand succès auprès de la bourgeoisie et de la noblesse. La mode est alors au retour à l’antique, les femmes portent des robes serrées sous la poitrine et d’inspiration gréco romaine. Les gestes ne sont plus contraints par le corset abandonné quelques années plus tôt.
Jusqu’alors réservée aux travailleurs, puisque facile d’entretien, le blanc va s’installer dans le vestiaire des bourgeois et des nobles, la mode étant à la tenue campagnarde et bucolique. Les robes aux couleurs chatoyantes et aux motifs complexes laissent place à un blanc cristallin. Le portrait de Joséphine par Francois Gérard