Budget 2011
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 18.11.10 | 06h35 • Mis à jour le 18.11.10 | 11h28
L'Assemblée a voté dans la douleur, mercredi 17 novembre au soir, le budget 2011. Le projet de loi de finances a été adopté en première lecture avec les voix de la majorité UMP-Nouveau Centre (169) face à l'opposition de gauche (68 voix). Le texte va maintenant être examiné au Sénat jusqu'au 7 décembre.
Cette adoption à une large majorité cache cependant le mécontentement de nombreux députés, qui ont vivement protesté lorsque François Baroin, au nom de la rigueur budgétaire, a demandé une deuxième délibération sur 39 amendements votés en séance publique contre son avis. Il estimait que ces amendements compromettaient la politique de réduction des déficits, priorité absolue du gouvernement. Le ministre du budget avait depuis quelques mois assumé sans complexe son rôle de "cost killer" en quête du moindre million d'économie, afin de ramener le déficit de l'Etat de 152 à moins de 92 milliards d'euros en un an, dans un contexte d'austérité budgétaire touchant toute l'Europe.
"MÉPRIS DU PARLEMENT"
"Je suis rapporteur du budget depuis 2002. C'est la première fois que nous avons une seconde délibération remettant en cause autant de votes de notre Assemblée", a regretté le député UMP Gilles Carrez, soutenu par François Sauvadet (Nouveau Centre). "Nous avons consacré des heures et des heures à débattre de sujets importants. Que fait le gouvernement ? Il remet tout en cause. C'est un mépris du Parlement", a protesté le député PS Pierre-Alain Muet.
Après une longue suspension de séance, M. Baroin a fait certaines concessions et sa majorité a entériné la seconde délibération puis l'ensemble du projet de budget pour 2011. Il a par exemple promis que le gouvernement ne reviendrait pas sur l'exonération de cotisations sociales bénéficiant à certains emplois dans les zones de revitalisation rurale (ZRR).
Parmi les principales mesures adoptées,