Budget européen
Paris bénéficie de la politique agricole commune.
Le Portugal est le pays qui reçoit le plus de l'Europe au regard de sa richesse nationale, tandis que les Pays-Bas contribuent le plus à la solidarité européenne, selon l'analyse du budget 2003 de l'UE présentée, mardi 7 septembre, par la commissaire compétent, Michaele Schreyer. Cette présentation intervient avant la réunion des ministres des finances, qui débattront, samedi, du budget de l'Union élargie à partir de 2007.
Le budget 2003 a atteint 90 milliards d'euros, soit 0,96 % du PIB européen. Ce montant, qui ne concerne que les Quinze, est très éloigné du plafond de 1,24 % fixé par les Européens, mais proche de la limite de 1 % que six Etats membres (Allemagne, Royaume-Uni, France, Pays-Bas, Autriche, Suède) entendent ne pas dépasser dans l'Europe élargie, incluant la Roumanie et la Bulgarie, sur la période 2007-2013.
Ce budget a été consacré, pour la moitié, à l'agriculture, pour 31,5 % aux politiques structurelles et régionales et pour 7,3 % aux dépenses extérieures. En masse, les premiers bénéficiaires de l'Europe ont été l'Espagne (15,8 milliards d'euros), grâce aux aides régionales, et la France (13,1 milliards), premier pays à profiter de la politique agricole commune (PAC). Les deux vont devoir faire des efforts : les aides régionales devront être réorientées vers les pays de l'élargissement et les dépenses de la PAC, qui doivent stagner jusqu'en 2013, sont aussi à partager et dans le collimateur de nombreux Etats membres.
L'Italie (10,5 milliards) et l'Allemagne (10,4 milliards) bénéficient à la fois de la politique régionale - dans le sud de l'Italie et l'ex-RDA - et de la PAC. En revanche, le Royaume-Uni n'a touché que 6 milliards d'euros, à peine plus que le petit Portugal (4,7 milliards). C'est parce qu'il bénéficie peu de la PAC et des aides régionales que Londres a obtenu, en 1984, un rabais sur sa