Bérénice
1er paragraphe
Dès les premiers vers de la première tirade, Bérénice fait ressortir sa colère. Les points d’exclamations et d’interrogation mettent en relief son indignation « ah ! Cruel ! », « Hélas ! », « Qu’avez-vous fait ? ». Le vocabulaire et l’envolée de phrases courtes donnent un ton accusateur.
Le ton qui retombe dans « je me suis crue aimée. » symbolise la blessure de Bérénice, comme si une flèche l’avait transpercée. Elle reproche à Titus d’avoir attendu pour lui avouer que leur union était impossible « Ignorez-vous vos lois », « Il était temps encor ». Le temps a fait augmenter son amour qui s’est transformé en passion « excès d’amour » « quand de vos seules mains ce cœur voulait dépendre ».
La rupture devient alors synonyme de détresse. Bérénice utilise le champ lexical du désespoir « infortunée », « misère », « mort », « malheur ». Elle aurait préférée mourir sous les coups du peuple romain au lieu de connaître cette souffrance due à la rupture « Je pouvais de ma mort accuser votre père, …chère main». L’auteur utilise une gradation « père, peuple, sénat, tout l’univers » pour évoquer la détresse dans laquelle est Bérénice. Elle semble être seule contre le monde entier.
Elle conteste la décision de Titus. Elle estime qu’il peut changer la loi romaine « Quand votre heureux amour peut tout ce qu’il désire ».
A la fin de la première tirade, Bérénice cherche à faire fléchir Titus. Le