En 1995, la loi institue la prescription des traitements de substitution par les médecins des CSAPA. Certains traitements de substitution pourront être prescrits par les médecins traitants. En 2004, une circulaire prévoit la mise en place au minimum d’un CAARUD par département. En 2008,la loi exige que les CSAPA distribuent le matériel aux personnes dépendantes des drogues. Les CAARUD sont financés par l’ARS.
Le CAARUD de Caen (dépend de l’EPSM), anciennement CST, existe depuis trois ans. Il a pour mission la réduction des risques sanitaires et sociaux. Il propose un accueil collectif et individuel (douche, café, sèche-linge, possibilité de laisser les chiens dans la cour). La porte d’entrée est souvent l’accès à l’hygiène. Il n’accueille pas de personnes avec uniquement des problématiques d’alcool. Le public est en majeure partie précaire. 80% sont des hommes, plutôt trentenaire.
Au sein des CAARUD est distribué du matériel à l’usage de drogue propre et récupéré le matériel usager. Il propose également un dépistage rapide du VIH et de l’hépatite C. En effet, 50% des usagers sont atteint d’hépatite C. Bien qu’il existe un traitement, cela reste une maladie grave. La transmission peut se faire par des gouttelettes de sang restées sur le matériel. Il existe aussi un risque d’abcès lors de la réutilisation du matériel. Le CAARUD n’est pas un centre de soins, pour cela il y a les CSAPA ou encore les hôpitaux.
Le travail de l’équipe est essentiellement de l’écoute et de l’accompagnement dans la prise de conscience. Une fois par semaine, une maraude est effectuée afin de distribuer du matériel et aller au devant des personnes qui ne viennent pas. Il s’agit de s’intéresser à la relation entre l’usager et le produit, et les conséquences sur la vie de la personne.
L’équipe est composée : d’une AS à mi-temps, d’un AS à temps plein, d’un éducateur à temps plein, d’une IDE à temps plein et une autre à mi-temps.
Types de produits consommés : Héroïne, cocaïne, LSD, champi,