Calamar
Noms vernaculaires [modifier]
L'espèce Loligo vulgaris possède de nombreux noms vernaculaires: calmar commun, supion, chipiron, encornet, etc.
Comme pour la plupart des animaux marins, les noms vernaculaires les plus anciens désignant les céphalopodes sont peu précis, et en outre ils n'étaient connus que dans un cadre régional. Ainsi, par exemple le terme de chipironutilisé dans le Sud-Ouest de la France, pouvait désigner aussi bien une seiche qu'un calmar. Comme l'atteste le terme normand Cônet, « cornet » était un des termes utilisés au Moyen Âge dans le nord de la France pour désigner certains de ces animaux. Plusieurs espèces de la famille desonychoteuthidés, qui disposent de sortes de crochets sur leurs tentacules, ont un nom vernaculaire formé à partir de ce terme comme le cornet boréal. Ce terme de cornet aurait été déformé en encornet et désignerait dès lors plus particulièrement en français ces animaux lorsqu'ils sont considérés en tant que comestibles ou appâts de pêche1. Des espèces disposent d'un nom vernaculaire spécifique formé à partir de ce terme comme l'encornet nordique au Canada2 ou encornet rouge nordique en France. D'autres termes comme « Harpon » étaient également utilisés3.
L'utilisation du terme « calmar » [kalmaʀ] pour désigner ce genre d'animaux est attesté en français depuis le xvie sièclesous la forme calemar4. Ce nom vernaculaire semble emprunté de l'italien calamaro, venant du latin calamarius theca, « étui à roseaux pour écrire », qui servait à désigner une écritoire portative jusqu'au xviiie siècle (cf. calmart 1464)5, même si le latin l'a lui-même emprunté au grec, κάλαμος, « roseau ». On l'a donc vraisemblablement appliqué à l'animal, étant donné que celui-ci peut expulser un liquide noirâtre semblable à de l'encre et possède une coquille interne semblable à une plume, le tout enfermé dans son manteau en forme d'étui. Les populations méridionales et provençalesfrançaises ont tendance à conserver la lettre « a »