Calygrame
Calligrammes, Apollinaire 1918
I. La plainte du poète
1. Le thème de la guerre
* « CEUX QUI SONT PARTIS A LA GUERRE SE BATTENT MAINTENANT » contexte d'écriture 1918 = 1ère guerre mondiale à laquelle a participé A. (année de sa mort) * titre : la colombe est l'allégorie de la paix et elle est poignardée * champ lexical de la guerre : s'engagea, meurent, mort, partis à la guerre, se battent, guerrière * « vos regards en l'eau dormant » : euphémisme = mort * « Le soir tombe O sanglante mer » : évoque la fin du jour et de la vie + métaphore du coucher de soleil * « sanglante mer », « saigne abondamment » : le rouge sang = blessures des soldats * dernier vers : métaphore des « Jardins » = champs de bataille ; métaphore du « laurier rose » = soldats
2. La disparition des êtres chers
a) Les jeunes filles
* la colombe est incarnée par les jeunes filles : jeunesse, légèreté, douceur, innocence... * féminité : douces figures, métonymie et métaphore des lèvres fleuries * série de prénoms avec allitération en m et assonance en a et i * Annie et Marie : femmes qu'il a aimées * filles perdues : où êtes-vous...? = la guerre tue la jeunesse et sépare ceux qui s'aiment
b) Les camarades
* après les femmes ce sont ses amis hommes qu'il aimerait retrouver : « Où sont Raynal Billy Dalize » « Où est Cremnitz » « Où sont-ils... » avec l'anaphore du pronom interrogatif * références à ses contemporains notamment des artistes : Max Jacob écrivain, Braque et Derain sont peintres, Dalize est un ami d'enfance à qui il dédicace son recueil * ces noms « Jaillissent vers le firmament comme des pas dans une église » : ce vers évoque à la fois la mort, le souvenir ému des êtres chers et le sacré * « peut-être sont-ils morts déjà » : angoisse d'A. qui est dans l'incertitude * « Derain aux yeux gris comme l'aube » : comparaison qui repose sur la couleur