Camps de miles
- La Troisième République l'identifie comme un ressortissant allemand potentiellement dangereux : elle le somme de rejoindre "un camp de rassemblement ».Son œuvre est qualifiée « d’art dégénéré ». Le grand artiste surréaliste, Max Ernst, dessine beaucoup au camp des Milles. Il a été internet d’octobre 1939 à juillet 1940.
- Max Ernst et Joë Bousquet considéraient que leurs parcours étaient des "miracles de l'amitié"."Chaque fois que la durée de ma survie m'a paru intolérable, j'ai aussitôt pardonné à mon infortune, rien qu'à lever les yeux sur les tableaux dont mon ami m'avait entouré, avec lesquels il m'a élevé, préservé".
- La plus belle pièce qu'il aura réalisée pendant cette période, c'est un collage qu'il effectue en compagnie de son voisin de cellule. Ernst et Bellmer se comportèrent comme de parfaits complices : tandis que Max Ernst profile en contrepoint une vignette souplement encadrée où l'on voit deux femmes qui examinent les corps allongés de deux hommes qui dorment en costumes de ville, Hans Bellmer dessine une sorte de squelette désarticulé et féminin qui fait mine de s'engouffrer dans l'ouverture d'une paroi de briques.
Max Ernst dessine ces curieuses créatures, faites de limes et nomme le dessin : Les Apatrides. Beaucoup de ces artistes juifs allemands ont perdu leur nationalité allemande : ils sont "apatrides" (sans patrie). On peut voir aussi un clin d'oeil dans le fait de dessiner des limes, outil fantasmatique du prisonnier..
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Interné à deux reprises en 1939-1940, puis à Saint-Nicolas Avec l'aide américain de Varian Fry, il réussit à quitter le pays et émigre aux Etats-Unis en 1941. Il revient en France en 1953 Naturalisé français en 1958 il meurt en