Camus Lectures
LECTURES ANALYTIQUES
Lecture analytique n°1. Albert Camus, L’Etranger, 1942, depuis le début jusqu’à « s’ennuyer avec vous », pp. 9-12.
L’incipit.
Lecture analytique n°2. Albert Camus, L’Etranger, 1942, depuis « J’ai bien travaillé » jusqu’à « à me manquer », pp. 5759. Un homme heureux.
Lecture analytique n°3. Albert Camus, L’Etranger, 1942, depuis « Dès qu’il m’a vu » jusqu’à « porte du malheur », pp.
93-95. La scène de meurtre.
Lecture analytique n°4. Albert Camus, L’Etranger, 1942, depuis « Il disait qu’il s’était penché » « que de monstrueux », pp. 155-157. Le réquisitoire du procureur.
Lecture analytique n°5. Albert Camus, L’Etranger, 1942, depuis « Du fond de mon avenir » jusqu’à la fin, pp. 183-186.
L’explicit.
1
Lecture analytique n°1. Albert Camus, L’Etranger, 1942, depuis le début jusqu’à
« s’ennuyer avec vous », pp. 9-12. L’incipit.
I.
Etude des caractéristiques de l’incipit : Evocation d’une conscience engluée dans le présent.
1. Le cadre spatio-temporel. Indices flous, ancrés dans le réel. On a accès à la conscience du héros.
Des indices spatiaux précis : « à Marengo » « à quatre-vingt kilomètres d’Alger » « à deux kilomètres du village » : Algérie française. Les nombres et les chiffres rendent l’évocation précise. Des lieux sont évoqués : évocation de la cellule sociale : centre hospitalier / maison de retraite :
« asile de vieillards » (lieu de vie en communauté) ; « restaurant, chez Céleste » (lieu de rassemblement) « asile » : progression sur le plan chronologique.
Les indices temporels : 2 types d’indices : une pensée engluée dans l’instant présent.
La référence à la situation d’énonciation : « aujourd’hui » « hier » « après-demain » « dans l’après-midi »
« pour le moment » « il y a quelques mois » « pendant tout ce temps » « il y a trois ans ». Sensation de simultanéité entre les émotions vécues et le moment de l’écriture : plongée dans les pensées d’un être. En même temps, peu de repères précis : être