Camus – l’homme révolté
La révolte créatrice est de l’ordre de la production :
Par l’invention la technique scientifique : la médecine veut recréer l’homme par l’artificialisation de sa vie naturelle. Les progrès de la médecine s’élèvent face à la nature.
Par la politique : le terroriste est un révolté métaphysique qui veut changer le monde quitte à y laisser la vie.
Par l’art : les artistes s’attaquent à notre condition et au temps. Par exemple les romanciers s’attaquent au temps en ajoutant une logique perceptible par un début et une fin. Nous ne supportons pas que notre vie ne soit pas un roman on veut se raconter une histoire. Nous sommes des révoltés métaphysiques.
« Pour être, l’homme doit se révolter, mais sa révolte doit respecter la limite qu’elle découvre en elle-même et où les hommes, en se rejoignant, commencent d’être [...] Je me révolte, donc nous sommes ».
L’Homme révolté n’est pas seulement une méditation sur la révolte, métaphysique ou historique, ou encore sur la fonction de l’art. C’est aussi une réflexion sur la communauté humaine qui, dans le souci de la justice présente, ne doit rien sacrifier aux idéologies qui promettent un bien futur, toujours repoussé vers un avenir plus lointain.
Essai publié en 1951, L’Homme révolté poursuit la réflexion sur le thème de la révolte, ébauchée dans La Peste, récit allégorique du mal sous toutes ses formes où l’épidémie confronte l’homme face à lui-même, l’incitant soit au renoncement, soit à la révolte.
« Qu’est-ce qu’un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas » : la révolte naît donc