La vie et la mort sont au cœur de l’existentialisme. Dans les œuvres de Camus, on remarque qu’il y a une prise de conscience de la condition humaine, la mort. Cette absurdité grandissante du monde. L’absurde est la relation d’inadéquation entre l’homme et le monde. Dans la tragédie absurde de Caligula, on démontre que le personnage principal de la pièce mène une quête complètement absurde. Voilà sans doute ce qui guide Albert Camus dans ses pièces de théâtres, plus particulièrement dans Caligula, une œuvre qui met en scène un empereur romain tyrannique nommé Caius, qui agit avec démesure envers la société et est en quête d’impossible. Dans cette œuvre, publiée en 1938, l’auteur nous démontre l’absurdité du monde par les conflits et la confrontation entre les hommes. Cette absurdité trouve sa source dans le vouloir absolu de la destruction systématique du système. Cela sera observable par et la privation de liberté et la condition humaine négligée.
Dans la pièce de théâtre de Caligula, on démontre la prise de conscience de l’absurdité du monde par la privation de liberté. La liberté est un concept qui désigne la possibilité d’action ou de mouvement sans contrainte. Dans l’extrait qui se situe à la scène X de l’acte II, au ligne 1 à 8 de la page 66 : « Je dis qu’il y aura famine demain. Tout le monde connaît la famine, c’est un fléau. Demain, il y aura fléau…et j’arrêterai le fléau quand il me plaira. Après tout, je n’ai pas tellement de façons de prouver que je suis libre. On est toujours libre aux dépens de quelqu’un. C’est ennuyeux, mais c’est normal. » Il y a une comparaison entre la famine et le fléau. La famine est un manque total de ressource alimentaire, aboutissant à la mort ou à la souffrance d’une population. Le fléau est une catastrophe, un désastre. Par le fait même, on remarque que la liberté commence par être adjuvant mais qu’elle devient rapidement un opposant au fil de la pièce. Lorsque Caligula dit : « On est toujours libre au dépend de