Canard de bois
Le premier roman, Le Canard de bois, centre son récit sur la période des rébellions et, parallèlement, il effleure les années 1930. La Corne de Brume est structuré de la même façon, avec en premier plan, le récit d'un paysan vers 1885, soit à l'époque de Louis Riel et, en trame arrière, l'existence d'un exilé de 1840 en Australie. Dans son œuvre, Louis Caron n'a pas comme mission première d'enseigner l'histoire. " On aura compris que je ne cherche pas à faire œuvre d'historien. Je ne veux pas servir de cause politique non plus. Cela n'est pas mon affaire. " (Caron, 1990, 10). Malgré la longue recherche qu'il a effectué, Louis Caron cherche à travers la trilogie des Fils de la Liberté à " offrir à ceux qui le liront un bouquet d'humanité. Mais d'humanité sauvage. " (Caron, 1990, 10). À ce titre, le roman est difficile à classer dans la production littéraire. La nuance se fait à travers un récit tantôt à saveur nationale, tantôt à saveur sociale. Au niveau national, Caron oppose les Canadiens français aux Anglais à travers les visions qui les distinguent. " Enfin, un Canadien entreprenant, ...Vous voyez grand. C'est ce qu'il faut dans ce pays, mais la plupart de vos compatriotes n'y sont pas habitués. " (Caron, 1989, 53) Socialement, les protagonistes riches-pauvres s'affrontent. Tout au cours du récit, le personnage essaie de sortir de sa misère mais il est toujours rabroué par quelqu'un d'une classe sociale supérieure. Le