Les cancers radio-induits se définissent comme des cancers survenant dans un territoire précédemment irradié, le type histologique de ce cancer radio induit devant être différent de celui de la tumeur initialement irradiée. Leur survenue est secondaire à un phénomène de réparation fautive induisant une mutation. Les dose d’irradiation sont le plus souvent peu importantes (nécessité d’un grand nombre de réparations et peu de mortalité cellulaire).La notion de l’existence ou non d’une relation dose-effet sans notion de seuil fait encore l’objet de débat. La gravité d’un cancer radio induit est indépendante de la dose délivrée. La survenue de tels cancers n’est pas le seul apanage de la radiothérapie, ceci peut être observé après une irradiation professionnelle (ouvriers des mines d’uranium), irradiation diagnostique (mammographie et cancer du sein), explosions atomiques (Hiroshima) ou accident nucléaire (Tchernobyl).
Les études portant sur la carcinogenèse sont cependant difficiles du fait de nombreux biais :
* La taille des populations irradiées n’est pas assez grande et la dose reçue suffisamment précise pour établir une relation dose-effet dans toute la gamme de doses possibles
* Suivi le plus souvent insuffisant du fait du temps de latence des tumeurs solides
* Interférences avec les effets de la maladie et des traitements associés chez les patients irradiés à des fins médicales
* L’incidence naturelle d’une tumeur varie en fonction d’un grand nombre de facteurs
* Pas de différences entre les radio cancers et les tumeurs spontanées
Cependant un certain nombre de conclusion peuvent être dégagées :
· Le risque de leucémie augmente après 2 ans, devient maximal vers 6-7 ans et
s’étend