Candide chapitre 1 à 18 et chapitre 30
«Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles», Leibnitz
L'oeuvre est une caricature de la philosophie de Leibnitz. Candide est un personnage naïf, ingénu qui fait le tour du monde. Il se heurte au mal qui est contraire à l'enseignement de Pangloss. Ce dernier représente Leibnitz. C'est un conte philosophique, genre pas sérieux que Voltaire porte à la perfection. Il dit d'ailleurs lui-même que ce genre est une «petite couillonnerie». C'est un brûlot qu'il lance sur la scène intellectuelle. C'est une histoire pleine de rebondissements qui divertit et promène le lecteur dans des contrées lointaines avec un rythme rapide. Questionne sur l'admission du mal. Il dénonce les injustices, les absurdités, les horreurs de la société contemporaine. Il utilise l'ironie mais fait aussi réfléchir et suscite des réactions devant tout ce qui le scandalise. C'est un genre militant. Il érige des propos violents contre l'autorité et l'Église car il est l'objet de nombreuses affaires de censure. Il laisse cependant une distance entre ce qu'il écrit et lui.
Problème littéraire: comment détourne-t-il les procédés du conte pour donner à son récit une valeur philosophique ? Peut-on à la fois faire rire et réfléchir ? Comment le récit devient-il porteur d'une signification ? La narration et sa qualité, la leçon (morale,message) et le lien entre les deux ?
On se rapproche ici de la problématique du mal.
Chapitre 1
C'est une caricature du paradis terrestre. Le château apparaît aux habitants comme le plus beau du monde. Pangloss est le plus grand philosophe. Il y a une suprématie sur le reste de la Terre. Il est bouffi d'orgueil. Voltaire se moque des sonorités de la langue allemande, de sa lourdeur dans le nom du baron. Il se moque aussi de la noblesse allemande et française. Il y a un préjugé aristocratique à cause duquel Candide est chassé du château. Il n'appartient en effet pas au même milieu car il n'a que 71 quartiers de naissance. Forte