Candide chapitre 1.
Chapitre I –Incipit.
L'ironie et la moquerie évidentes de ce passage se poursuivront tout le long du roman, elles sont mises au service de VOLTAIRE pour critiquer bon nombre de problèmes de l'époque :
1/ Une virulente satire de la noblesse :
Tournée en dérision :
- pédanterie * patronyme ridicule : Thunder-ten-tronckh * n'admet pas sa pauvreté
- l'attachement aux privilèges : chasse, chapelle privée
- l'attachement à la hiérarchie : " que 71 quartiers " (au lieu de 72)
- l'inégalité
- la Prusse (il avait fait un séjour chez Frédéric II et s'était fâché avec lui) *Westphalie *"nous mangeons du porc toute l'année" = vengeance
- les femmes : misogynie = satire facile * portraits indélicats l.16 à 19 -> L'étroitesse d'esprit de la noblesse est visée.
2/ La caricature de l'optimisme et de Leibniz :
Derrière Pangloss se cache Leibniz qui est un philosophe à peu près contemporain de VOLTAIRE et dont la thèse est : Dieu a crée le monde le plus harmonieusement possible (mais ce monde n'est pas parfait)
" Pangloss " du grec : parle sur tout ou tout le temps détourne les propos de Leibniz : * abuse du jargon scientifique dans ses discours : "il est démontré", "aussi", "et", "si", "donc", "car", "par conséquent". * sort de leur contexte les paroles de Leibniz, aboutissant à une démonstration incohérente qu'est la "métaphysico-théologo-cosmonigologie" (nigaud) blâme l'enseignement de Pangloss : * rapport maître/élève basé sur l'admiration : "admirablement", "innocemment", "attentivement", "le plus grand philosophe" * influence sur l'esprit de l'élève, d'où la fréquence de connecteur dans les réflexions de Candide (ainsi que Cunégonde) qui raisonne à la manière de Pangloss. Pangloss fait de Candide un esprit naïf, étroit et crédule condamne surtout le dogmatisme (fanatisme philosophique) tout comme il condamne le fanatisme religieux (dans Candide ; Inquisition, Jésuites?).
3/ Parodie de